Nouvelle tendance dans le monde de la philanthropie : de plus en plus souvent, on voit se former des partenariats entre les organismes sans but lucratif, les fondations et les gouvernements. Une façon de mieux utiliser les ressources, d'éviter les dédoublements et de créer un effet levier.
Un bon exemple : la Fondation Chagnon. L'organisme travaille main dans la main avec Québec pour soutenir certaines organisations dont la mission correspond aux politiques sociales du gouvernement. Il versera ainsi 250 millions de dollars à l'organisme Avenir d'enfants d'ici 2019. Durant la même période, Québec octroiera de son côté 150 M$.
« Il s'agit d'un modèle philanthropique avant-gardiste, qui se révèle plus exigeant que la philanthropie traditionnelle », souligne la directrice générale de l'organisme, Lyse Brunet. Dans ce contexte, la tâche de la gestionnaire consiste essentiellement à favoriser la concertation entre les organismes communautaires et le secteur privé des localités concernées dans le but de soutenir des actions plus ciblées.
Créé en 2009, Avenir d'enfants a pour mandat de venir en aide aux communautés locales qui œuvrent auprès des jeunes de moins de cinq ans vivant dans la pauvreté.
« Jusqu'ici, cette initiative nous a permis de financer des projets touchant plus de 100 communautés en appuyant des organismes communautaires, tels que des CPE, des CSSS et des écoles primaires », explique Lyse Brunet.
Parmi la vingtaine de projets financés par Avenir d'enfants, il y a le projet d'Abinodjic, présenté par le Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or. L'organisme lui versera plus de 325 000 $ en deux ans pour permettre l'implantation d'une clinique de services périnataux aux Autochtones de Val-d'Or selon une approche culturelle différente de celle des services de santé publique québécois.
Auteure de l'article : Claudine Hébert Source : Les Affaires