Comment vont les enfants du Grand Montréal?
La Fondation du Grand Montréal dévoilait le 3 octobre dernier l’édition 2017 du rapport Signes vitaux. Ce rapport dresse un portrait de la situation des enfants et adolescents de 0 à 18 ans sous l’angle des 10 objectifs de développement durable retenu par l’UNICEF dans le cadre de son Bilan Innocenti 14, dévoilé en juin dernier.
Avenir d’enfants s’est associé à la Fondation du Grand Montréal et à plusieurs autres organismes partenaires pour contribuer à la réalisation de ce rapport couvrant la région métropolitaine, soit l’île de Montréal, les villes de Laval et Longueuil ainsi que les couronnes nord et sud.
Voici quelques grands constats soulevés par le rapport:
Naissances et langue maternelle
Le Grand Montréal est habité par 279 285 enfants de 0 à 5 ans. Le nombre de naissances dans la région métropolitaine de recensement a augmenté de 17 % depuis 2001, pour atteindre 44 317 naissances en 2016. Depuis 1986, le nombre de naissances a augmenté dans chacune des régions voisines de Montréal.
Le français est la langue maternelle de 64 % des enfants de 0 à 18 ans dans la région et l’anglais, celle de 15,5 % d’entre eux. 20,4 % affirment avoir une autre langue maternelle. Cette proportion passe cependant à 31 % sur l’île de Montréal, 26,9 % à Laval, 15,8 % à Longueuil et 4,6 % dans le reste de la région métropolitaine.
Vulnérabilité dans le développement
À Montréal, 29 % des enfants en maternelle étaient considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de son développement en 2012. Les garçons, les enfants nés à l’extérieur du Canada et les enfants provenant de milieux très défavorisés matériellement sont proportionnellement plus nombreux à être considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de développement.
Défavorisation et insécurité alimentaire
Le rapport révèle également que 16,4 % des enfants de la région vivent dans un ménage à faible revenu, tandis que 35,8 % des quartiers à faible revenu au Canada se trouvent à Montréal.
En ce qui a trait à l’insécurité alimentaire, 1 parent montréalais sur 5 ayant au moins un enfant de moins de 6 ans, mentionnait avoir utilisé «souvent» les services d’une banque alimentaire, d’une banque de vêtements ou autre aide matérielle au cours des 12 derniers mois en 2015.
Conciliation famille-travail
L’initiative Perspectives parents rapporte que 54 % des parents montréalais ont «jamais ou rarement» l’impression d’avoir suffisamment de temps libre pour eux-mêmes, tandis que 20 % d’entre eux ont confié avoir «souvent ou toujours» l’impression de manquer de temps pour leurs enfants.