Les Québécois jugent important que les décideurs en fassent plus pour les tout-petits
Montréal, le 21 novembre 2018 - 62 % des Québécois estiment que l’on n’en fait pas assez au Québec pour assurer le bon développement des enfants âgés de 0 à 5 ans. C’est ce que révèlent les données d’un sondage réalisé par la firme Léger et rendues publiques par l’Observatoire des tout-petits. Ce sondage met en lumière les attentes des Québécois quant à l’importance qui devrait être accordée aux tout-petits et aux préoccupations des familles au sein de notre société. Les Québécois considèrent toutefois que cette responsabilité n’est pas seulement celle du gouvernement. En effet, si 87 % d’entre eux croient qu’il est important que le gouvernement en fasse plus pour favoriser le bien-être et le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans, une proportion importante des Québécois ont la même attente envers les municipalités (76 %) et les employeurs (73 %).
« Ces données nous démontrent que les Québécois semblent conscients que les parents ne sont pas les seuls à jouer un rôle crucial auprès des tout-petits et que la mobilisation de tous les acteurs de la société est essentielle pour assurer le bon développement des enfants, et ce, dès la grossesse », mentionne Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire des tout-petits, alors que la Grande semaine des tout-petits bat son plein. « La littérature scientifique indique que nous disposons de leviers collectifs pour agir. Pensons notamment à faciliter l’accès à des services éducatifs à la petite enfance de qualité et aux soins de santé ou encore à mettre en place des mesures qui améliorent les conditions de vie des familles telles que des logements abordables et du soutien financier pour les familles. Certaines mesures sont déjà en place au Québec. Elles gagneraient à être maintenues et consolidées pour préserver les acquis. D’autres mesures pourraient s’ajouter, et avoir des impacts significatifs sur le développement et le bien-être des tout-petits. »
Rappelons qu’au Québec, un peu plus d’un enfant sur quatre à la maternelle est vulnérable dans au moins un domaine de son développement. D’ailleurs, 91 % des Québécois croient qu’il est important que le gouvernement agisse pour prévenir les vulnérabilités chez les enfants à la maternelle. En agissant tôt et en offrant à chaque enfant des chances égales de réussir, nous permettons à la société de demain de grandir et de se développer dans les meilleures conditions possible.
Des études démontrent que les sociétés qui investissent dans la petite enfance et la famille sont les sociétés dont l’état de santé est le meilleur. En 2015, un sondage réalisé par la Fondation Lucie et André Chagnon, révélait que 60 % des Québécois croyaient que le développement des enfants de 0 à 5 ans devait être une priorité pour les décideurs publics. En 2018, 75 % des répondants sont d’accord avec le fait qu’il doit s’agir d’une priorité1. Cette hausse traduit donc le désir grandissant des Québécois de voir les instances publiques investir davantage dans la santé et le développement des tout-petits afin de leur permettre d’atteindre leur plein potentiel et de devenir des citoyens accomplis et engagés.
De plus, 61 % des Québécois sont d’avis que le développement harmonieux des enfants de 0-5 ans est une responsabilité partagée (collective et individuelle) et 16 % d’entre eux croient qu’il s’agit surtout d’une responsabilité collective.
Selon le sondage Léger commandé par l’Observatoire, les Québécois sont grandement favorables à la mise en oeuvre de certaines mesures telles qu’améliorer la qualité et l’accès à des services éducatifs à la petite enfance et faciliter la conciliation famille-travail.
En agissant dans la fenêtre d’opportunité qu’est la petite enfance, les services éducatifs à la petite enfance de qualité sont bénéfiques pour la santé et le développement global des enfants. Ils complètent en effet la stimulation reçue au sein de la famille. D’ailleurs, 88 % des répondants sont d’avis que les services de garde éducatifs à la petite enfance peuvent avoir un impact sur la réussite éducative des enfants. De plus, selon les Québécois, les mesures qui touchent l’éducation à la petite enfance qui devraient être prioritaires pour le gouvernement sont d’améliorer l’accessibilité des services éducatifs à la petite enfance en milieu défavorisé (33 %), de maintenir l’accès au plus bas coût possible (30 %) et d’améliorer la qualité (28 %).
Les responsabilités liées au travail peuvent parfois entrer en concurrence avec le rôle de parent et créer des tensions. En effet, les parents qui vivent des conflits famille-travail sont moins disponibles, moins chaleureux et plus irritables, ce qui peut nuire au développement optimal de leur enfant. D’après un récent sondage portant spécifiquement sur la conciliation famille-travail, 66 % des parents d’enfants de 0 à 5 ans considèrent la conciliation famille-travail comme étant une source importante de stress. À la lumière de ces données, il est possible d’affirmer que les mesures de conciliation famille-travail sont indispensables au bien-être des familles. D’ailleurs, 86 % des répondants sont d’accord avec le fait que le gouvernement et les municipalités devraient en faire plus pour encourager la mise en place de mesures de conciliation famille-travail.
Voici également les mesures les plus intéressantes aux yeux des Québécois pour assurer une meilleure conciliation famille-travail :
Ce sondage a été réalisé sur le web par Léger du 2 au 11 octobre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 1260 Québécois(es), âgé(e)s de 18 ans ou plus, et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Afin d’assurer un échantillon représentatif de la population à l’étude, les résultats du sondage ont été pondérés selon les plus récentes données de Statistique Canada en fonction de l’âge, du sexe, de la région, de la langue maternelle, de la présence d’enfants mineurs dans le foyer, et du niveau de scolarité. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste de même taille (n=1260) aurait une marge d’erreur de +/-2,8 %, et ce, 19 fois sur 20 (dans 95 % des cas).
À propos de l'Observatoire des tout-petits
L’Observatoire des tout-petits, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de contribuer à placer le développement et le bien-être des tout-petits au coeur des priorités de la société québécoise. Pour y parvenir, l’Observatoire regroupe les données les plus rigoureuses en matière de petite enfance, de la grossesse à 5 ans, les communique et suscite le dialogue autour des actions collectives
nécessaires dans ce domaine.
À propos de la Grande semaine des tout-petits
Du 18 au 24 novembre 2018, la Grande semaine des tout-petits est l’occasion de communiquer et de susciter le dialogue autour du développement des tout-petits, de mettre en lumière des initiatives locales et régionales qui soutiennent la petite enfance et de mobiliser l’ensemble de la société. Plusieurs activités et événements se déroulent partout au Québec tout au long de la semaine.
À propos de Tous pour les tout-petits
Tous pour les tout-petits, c’est un ralliement pour la petite enfance issu d’une collaboration de partenaires engagés. Ces organisations ont un objectif commun qui les rassemble et les inspire : faire de la petite enfance une priorité de société au Québec. Les tout-petits du Québec sont les adultes de demain. Ne devraient-ils pas, eux aussi, bénéficier d’une attention toute particulière de la part de la société? Il est important d’agir collectivement, et ce, dès la conception, afin d’offrir les meilleures conditions possible pour que chacun des tout-petits puisse se réaliser pleinement tout au long de son parcours. En agissant tôt, nous les aidons à développer leur plein potentiel et à devenir des adultes accomplis et engagés. En donnant les mêmes chances à chacun de nos tout-petits, nous développons une société plus solidaire, épanouie, éduquée et prospère.
Notes
1. Il est à noter que l’échelle a été modifiée en 2018; la somme des choix «tout à fait d’accord» et «assez d’accord» correspond au choix «oui» de 2015.
Source :
Observatoire des tout-petits
Renseignements :
Béatrice Gougeon
Morin Relations Publiques
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