Conciliation famille-travail | Des mesures largement disponibles, mais peu utilisées
Un sondage Léger réalisé auprès de 3 006 parents québécois démontre que la très grande majorité d’entre eux ont accès à des mesures de conciliation famille-travail, mais qu’ils sont réticents à les utiliser. Les mesures offertes sont très souvent informelles et les deux-tiers des personnes interrogées disent vivre beaucoup de stress en raison de leurs difficultés à concilier leurs responsabilités familiales et professionnelles.
�Quelques faits saillants du sondage:
Les résultats de ce sondage font écho à une étude exploratoire réalisée auprès de 8 000 entreprises par le ministère de la Famille et le Secrétariat au travail et publiée en juillet 2017, qui révélait que près de 90 % des entreprises interrogées offraient des mesures de conciliation famille-travail aux employés. Souhaitant connaitre la perception des travailleurs, le Réseau a commandé la réalisation d’un vaste sondage auprès de 3 006 parents d’enfants âgés de 0 à 18 ans habitant avec eux et ayant un emploi. Le sondage a été réalisé par la firme Léger en janvier 2018.
« Ces résultats, surprenants à plusieurs égards, indiquent que la norme sociale concernant la conciliation famille travail a changé. Les travailleurs exigent un équilibre qui leur permet d’être près de leurs enfants et leurs familles. Les employeurs reconnaissent que la conciliation famille-travail est devenue un élément fondamental pour attirer et retenir les travailleurs. Il faut toutefois les accompagner pour qu’elles mettent en place les meilleures pratiques, notamment qu’il s’agisse de mesures formelles, de sorte que les parents hésitent moins à s’en prévaloir », explique Marie Rhéaume, directrice générale du Réseau pour un Québec Famille.
Les parents sondés sont plus critiques envers la société en général qu’envers leur employeur. Si 67 % affirment que leur employeur se montre généralement flexible sur les questions de conciliation famille-travail, ils sont 57 % à juger que les services publics sont mal adaptés aux besoins des familles. « Leur propension à se débrouiller par d’autres moyens avant de demander des accommodements au travail démontre aussi qu’ils ressentent une forte pression sociale à l’effet que la conciliation famille travail relève d’une responsabilité strictement individuelle », poursuit Marie Rhéaume.