Une série de capsules vidéo pour mieux comprendre l’univers des tout-petits
Les tout-petits nous émerveillent, nous étonnent, nous questionnent ou nous désarçonnent parfois.
En s'appuyant sur des données scientifiques, chaque capsule de la série Dis-moi... présente différentes facettes de l'univers des tout-petits. Cela permet de:
1 Mieux comprendre ce que vivent les enfants
2 Avoir des idées de gestes, de paroles et de stratégies pour mieux les accompagner dans leur développement
Elles sont produites par l'AQCPE et Ensemble pour l'éducation grâce au soutien d'Avenir d'enfants.
Les capsules vidéo sont classées par facteurs de protection afin d'en faciliter la consultation.
Situation : Accompagnées de Sandra, les petites Adèle (±4 ans) et Élodie (±3 ans) aiment observer les animaux de l’étang. Une fois arrivées, elles parlent de ce qu’elles voient et entendent.
Mieux comprendre comment encourager les enfants à parler et à communiquer.
Dis-moi...
En échangeant avec l’enfant, l’adulte bonifie son vocabulaire et lui permet de s’exercer à prononcer des mots. Lorsque des enfants d’âges différents jouent ensemble, les plus petits ont envie de parler comme les plus grands, ce qui anime les conversations. En parlant de plus en plus, les enfants développent un moyen privilégié d’entrer en relation entre eux.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Élizabeth (±14 mois) communique avec son éducatrice en utilisant des sons, des gestes et des sourires.
Mieux comprendre comment le fait de parler à un très jeune enfant contribue au développement du langage.
Dis-moi...
Vers 14 mois, l’enfant communique principalement avec des gestes, des sons, des sourires. Il possède quelques mots de vocabulaire et comprend plus de mots qu’il en dit. Lorsque l’on parle à l’enfant, et ce, dès sa naissance, il découvre les sons, les mots, la structure des phrases, etc. Le langage oral lui permet d’entrer en relation avec les autres, de partager des expériences, de communiquer ses émotions et ses besoins. Plus on parle à un enfant, plus l’enfant comprend ce que l’on dit. Plus on lui parle, plus ça lui donne envie de communiquer!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Comme tous les matins, Caroline et ses collègues chantent avec leurs groupes d’enfants (±1 à 3 ans).
Mieux comprendre les bienfaits de chanter avec les enfants sur le développement de leur langage.
Dis-moi...
Chanter des chansons et des comptines est une belle façon de s’amuser avec des jeunes enfants. En plus d’être une activité agréable, c’est un moyen privilégié d’apprendre.
Les chansons ont surtout un effet sur le développement du langage. En plus de donner accès à de nouveaux mots, chanter favorise une meilleure articulation et familiarise les enfants aux différentes intonations. Les enchaînements de mots sensibilisent l’enfant aux rythmes variés de la langue. Les activités musicales permettent aussi aux enfants d’augmenter leur capacité d’attention et leur mémoire.
Lorsqu’ils associent des gestes aux paroles de la chanson, les enfants développent aussi leur motricité. Les enfants prennent grand plaisir à chanter les mots qu’ils reconnaissent. Les chansons et les comptines sont une source inestimable de stimulation et d’apprentissage.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Hugo (±10 mois) est déjà en contact avec les livres. Il s’y intéresse activement en tournant les pages.
Mieux comprendre les avantages à mettre les enfants en contact avec des livres dès le plus jeune âge.
Dis-moi...
La plupart des bébés aiment manipuler les livres. Un livre est d’abord un objet intriguant, qui renferme des images colorées et des histoires qui éveillent l’imaginaire. Les bébés mordillent les livres, les lancent, les jettent par terre. Peu à peu, en grandissant, ils se mettent à ouvrir et à fermer les livres. En tournant les pages, ils s’intéressent de plus en plus aux dessins… et aux histoires!
Parcourir un livre avec un adulte est une occasion de passer un moment agréable et la lecture devient une véritable source de plaisir pour l’enfant.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Marie-Christine lit un livre à un groupe de 4 ans et 5 ans. Ceux-ci sont très attentifs à l’histoire. En lisant, elle s’arrête parfois, pose des questions et échange avec les enfants.
Mieux comprendre les bienfaits des interactions avec les enfants pendant la lecture d’un livre.
Dis-moi...
En plus d’être dynamique et amusante, la lecture interactive encourage les enfants à s’exprimer davantage. Leur faire la lecture à voix haute leur permet de se familiariser avec la structure d’une histoire et la composition des phrases plus complexes. Cela contribue aussi à l’enrichissement de leur vocabulaire et de leurs connaissances. Tout au long de la lecture, poser des questions ouvertes donne l’occasion aux enfants d’intégrer les nouveaux mots appris et d’organiser leur pensée. Lire les mêmes livres à plusieurs reprises permet à l’enfant de consolider les apprentissages et alimente le plaisir de lire.
La lecture interactive, en plus de favoriser le développement du langage, contribue grandement à donner le goût de la lecture aux enfants.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Émile (± 4 ans) saute dans une petite pataugeoire qu’il partage avec ses amis. Il retombe sur les fesses et non sur les pieds comme l’éducatrice, soucieuse de sa sécurité, le lui demande.
Mieux comprendre l’influence de la maturité du cerveau dans la capacité des enfants à retenir les consignes.
Dis-moi...
Le cerveau d’un jeune enfant n’est pas suffisamment développé pour être capable de bien retenir les consignes. Surtout si l’enfant est occupé à jouer! Cette capacité à capter et à retenir les informations pour une courte période s’appelle la « mémoire de travail ». Elle permet à l’enfant de se souvenir où il a déposé les ciseaux ou de retenir les règles de jeu plus complexes, par exemple. La plupart des enfants de moins de 4 ans peuvent retenir une ou deux consignes très simples. Mais l’adulte doit répéter! En vieillissant, cette capacité d’enregistrer plusieurs informations à la fois devient plus grande.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : les enfants du groupe de Zoé (± 3 ans) se promènent dans la nature.
Mieux comprendre les avantages du contact avec la nature pour le développement des jeunes enfants.
Dis-moi...
On constate que de moins en moins d’enfants pratiquent des activités à l’extérieur et que le temps passé dans la nature diminue de génération en génération. Un contact direct avec un environnement naturel suscite l’éveil des cinq sens de l’enfant et diminue le niveau de stress. Cela lui permet de se familiariser avec la faune et la flore, qu’il apprend à connaître et à reconnaître. Observer les courants du ruisseau ou tenter de repérer un animal contribue à augmenter sa capacité d’attention et de concentration.
En expérimentant et en manipulant directement les éléments de la nature, l’enfant est encouragé à observer et son environnement. En étant en contact direct et régulier avec la nature, les enfants apprennent à mieux l’aimer et à s’y sentir bien. Éventuellement, ils auront donc à cœur de la préserver!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Amélie (±4 ans) et sa petite sœur Éliane (±3 ans) jouent à faire semblant de cuisiner avec leurs poupées préférées.
Mieux comprendre l’influence des jeux d’imitation sur le développement des jeunes enfants.
Dis-moi...
C’est en jouant que les enfants apprennent le plus. En imitant les grands, l’enfant développe sa capacité à observer et à mémoriser ce qu’il voit et ce qu’il entend. En répétant les gestes, il exerce le contrôle et la coordination de ses mouvements.
En vieillissant, l’enfant fait plus qu’imiter. Il s’inspire du monde qui l’entoure pour s’inventer des jeux et des scénarios de plus en plus complexes. Il se glisse dans la peau d’un personnage qu’il se crée et interagit avec ses amis en adoptant un autre point de vue. Cela contribue à développer son empathie et sa capacité à coopérer.
Autour de 4 ans à 5 ans les scénarios se complexifient encore et les objets se transforment au gré de son imagination. Le langage et la créativité de l’enfant sont mis à profit. Faire comme les grands, c’est du sérieux!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : des enfants jouent avec des instruments de musique accrochés à la clôture d’un milieu de garde.
Mieux comprendre les bienfaits d’écouter et de jouer de la musique avec des enfants en bas âge.
Dis-moi...
La plupart des enfants sont exposés à la magie de la musique dès la petite enfance. Secouer un hochet, souffler dans une flûte ou se laisser bercer par une mélodie sont autant de moyens d’initier les plus jeunes à cet art. Exposées à de la musique, les deux parties du cerveau sont fortement sollicitées. La partie gauche, plus analytique, décortique les notes, le rythme et les harmonies et permet ainsi à l’enfant d’en saisir la logique. La partie droite, sensible et créative, est activée par les émotions que lui fait vivre la musique.
Quand les enfants se balancent, sautillent, fléchissent les genoux et remuent les bras de façon rythmée, ils développent du même coup leur coordination, leur équilibre et même leur tonus. En chantant, dansant et jouant avec eux, les adultes peuvent profiter de chaque occasion pour stimuler leur intérêt pour la musique. Car, en plus de développer plusieurs habiletés, la musique est aussi synonyme de plaisir!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : quelle que soit la taille de l’objet, les jeunes enfants n’hésitent pas à mettre dans leur bouche tout ce qui leur tombe sous la main.
Mieux comprendre pourquoi les jeunes enfants mettent les objets dans leur bouche.
Dis-moi...
Avant même de naître, le fœtus met spontanément ses doigts dans sa bouche. À la naissance, le réflexe de succion du bébé est bien développé. Il lui permet de s’alimenter ou de se calmer en mordant son poing. Jusqu’à environ 18 mois, l’enfant, curieux d’explorer son environnement, met les objets dans sa bouche pour découvrir leur goût et leur texture. Aussi, au moment où ses dents poussent, l’enfant aura davantage tendance à mâchouiller des objets pour soulager la douleur de ses gencives.
En attendant d’être plus habile de ses mains, l’enfant continue de découvrir le monde avec sa bouche et de mordre dans la vie à pleines dents.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Bastien (±4 ans) s’approche avec bonheur de la montagne de blocs.
Mieux comprendre les bienfaits de jouer avec des blocs pour un jeune enfant.
Dis-moi...
Les enfants de tous les âges aiment jouer avec des blocs, qu’ils soient en mousse, en bois ou en plastique. Tout-petit, l’enfant découvre leur texture et leur forme en les mettant dans sa bouche, en les regardant et en les tâtant. Plus tard, il aime prendre les blocs et les laisser tomber, les frapper les uns contre les autres, vider et remplir les bacs qui les contiennent et, surtout, faire tomber les constructions faites par les plus vieux. Il découvre ainsi que ses actions ont des effets. Plus vieux, c’est en faisant des tours de blocs que l’enfant améliore le contrôle et la coordination de ses gestes. En devenant plus habile, il s’amuse à réaliser des constructions plus élaborées, ce qui l’amène à développer sa concentration.
Ces opérations préparent l’enfant à faire pareil avec des chiffres, ce qui lui permettra d’avoir autant de plaisir à faire des mathématiques qu’à jouer avec des blocs.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Ludovic (±4 ans) doit ranger son train avant de jouer à son activité préférée, la pâte à modeler. Son envie de profiter du moment présent prend le dessus sur la consigne de son éducatrice. Il retourne donc jouer avec son train au lieu de le ranger.
Mieux comprendre comment l’adulte peut soutenir la capacité des enfants à planifier leurs actions.
Dis-moi...
Les jeunes enfants sont orientés vers le plaisir immédiat plus que vers l’organisation d’une tâche à réaliser.
Planifier, c’est prévoir les étapes à suivre afin d’atteindre un objectif et le cerveau des jeunes enfants n’a pas la maturité nécessaire pour y arriver. Lorsque l’adulte, à travers les consignes qu’il transmet à l’enfant, divise les tâches en plusieurs étapes simples, cela permet à celui-ci d’atteindre son but, mais aussi de développer sa propre capacité de planification.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Georges (±4 ans) prend plaisir à arroser de petites pousses. Il aimerait bien verser l’eau plus facilement. Même si son éducatrice lui montre une nouvelle façon d’arroser à l’aide d’un vaporisateur, Georges choisit plutôt d’essayer un autre type de jet.
Mieux comprendre ce qui influence la capacité de l’enfant à trouver, par lui-même, des solutions à différents problèmes.
Dis-moi...
Les enfants plus jeunes sont incapables d’envisager différentes solutions à un problème, s’obstinant à répéter la même action, même si elle ne donne pas le résultat désiré. Ils n’ont pas de flexibilité mentale. Ils ont donc de la difficulté à contourner les obstacles et à s’adapter aux changements qui se présentent à eux. C’est pourquoi la routine est si importante pour un jeune enfant. La stabilité installée par l’adulte est essentielle pour qu’il se sente rassuré.
Peu à peu, le cerveau de l’enfant se développe. Il peut donc imaginer différentes solutions à un problème et mieux s’adapter aux nouvelles situations. L’enfant qui grandit dans la stabilité réagit de mieux en mieux à un changement dans l’horaire, à une demande imprévue ou à une nouvelle consigne.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : des éducatrices en service de garde soutiennent des enfants en leur répétant certaines consignes, en leur expliquant en détail ce qu’ils doivent faire, en les aidant à contrôler leurs réactions.
Mieux comprendre pourquoi les adultes doivent soutenir les enfants dans leur capacité à contrôler leurs pensées et leurs actions.
Dis-moi...
Pour être en mesure de contrôler leurs pensées et leurs actions, les enfants ont besoin de développer quatre fonctions importantes. Ces fonctions jouent un peu le rôle de tour de contrôle des pensées et des actions. Elles sont gérées par la partie préfrontale du cerveau, qui se développe progressivement jusqu’à l’âge adulte.
Au fur et à mesure que ces fonctions se développent, les enfants peuvent faire des apprentissages de plus en plus complexes. En attendant, il est normal que les adultes compensent pour ce que les enfants ne sont pas encore capables de faire. L’enfant n’est pas réfractaire aux consignes. Son cerveau n’est tout simplement pas assez mature pour les intégrer facilement et y répondre.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Henri (± 2 ½ ans) vit difficilement la séparation avec son papa qui le dépose au service de garde. Il pleure, hurle et tremble de tout son corps.
Mieux comprendre la difficulté des jeunes enfants à gérer et réguler leurs émotions intenses.
Dis-moi...
De 0 à 5 ans, parallèlement au développement de la maturité de leur cerveau, les enfants développent leur capacité à mieux contrôler l’intensité de leurs émotions telles que la colère, la peur ou la tristesse. Lorsque l’adulte transpose une émotion en mots, cela permet de rassurer l'enfant et contribue à la diminution de l’intensité de celles-ci. Entouré d’adultes chaleureux et sensibles, l’enfant s’apaise plus facilement et réussit plus facilement à se calmer.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Romy (±4 ans) pleure et pousse ses camarades dans les rangs afin qu’ils lui laissent plus d’espace.
Mieux comprendre l’importance des mots pour aider l’enfant à exprimer ses émotions.
Dis-moi...
Il est difficile, pour un jeune enfant, de nommer ses émotions. Il est encore plus difficile pour lui de les reconnaître, surtout lorsque l’émotion est nouvelle ou plus complexe. Parce qu’il existe un lien entre la zone du cerveau qui contrôle les émotions et celle du langage, le fait de pouvoir nommer les émotions aide l’enfant à retrouver son calme. Cela a un effet apaisant sur le cerveau en permettant de diminuer l’intensité des émotions et, du même coup, de reprendre le contrôle.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Nico (± 4 ans) et ses amis jouent avec de petits avions. Rapidement, ils inventent un monde dans lequel les avions virevoltent vers des horizons imaginaires. Leur créativité est à l’œuvre.
Mieux comprendre les bienfaits de laisser les enfants inventer leurs propres jeux, sans règles, ni consignes.
Dis-moi...
Les jeux libres permettent aux enfants de s’amuser selon leurs envies et leurs intérêts. Ils prennent ainsi le contrôle de leur espace et du matériel dont ils disposent et exercent leur autonomie. Jouer librement en groupe permet aux enfants d’apprendre à mieux communiquer entre eux et à négocier. Inventer un jeu c’est inventer des règles. Les tensions naturelles que peut créer un jeu exigent un contrôle des émotions et des impulsions. Cette capacité permet de dénouer et même d’éviter les conflits. Les jeux libres de groupe deviennent donc une excellente occasion de trouver des compromis avec les autres enfants de son âge.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Tous les matins, Ryan (±2 ans) et son père sont accueillis à bras ouverts par les enfants et les éducatrices du CPE. Ryan nécessite des soins particuliers et sa routine du matin est différente de celle des autres enfants.
Mieux comprendre à qui profite l'intégration d'un enfant à besoins particuliers dans un service de garde.
Dis-moi...
Côtoyer un enfant vivant avec un handicap physique, un trouble du développement ou une déficience intellectuelle offre des occasions de développer l’empathie et le respect de l’autre dans ses différences. Pour les enfants qui entourent Ryan, développer ces habiletés leur apprend à bâtir des relations positives et harmonieuses. Ryan, tout comme ses amis, éprouve le besoin de jouer, d’explorer son environnement, d’apprendre à vivre en groupe et d’acquérir de nouvelles habiletés. Bien que l’éducatrice joue un rôle actif dans l’intégration de Ryan, la complicité entre les enfants se développe rapidement et naturellement. Il est ainsi inclus dans les jeux et les activités du groupe. Tout le monde est donc gagnant de la présence d’un enfant à besoins particuliers en milieu de garde.
Comme les autres enfants, Ryan profite d’un milieu stimulant, ses parents ont l’avantage de bénéficier du soutien et de l’appui du personnel éducateur. Et les enfants, quant à eux, profitent de cette occasion pour développer leurs habiletés sociales.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Charlie (±4 ans) a de la difficulté à contrôler sa colère et sa frustration. Elle crie, frappe sa petite sœur et pleure.
Mieux comprendre la difficulté des jeunes enfants à réguler leurs émotions.
Dis-moi...
Les jeunes enfants sont dans l’incapacité de gérer leurs émotions. Plus l’enfant est jeune, plus ce contrôle est difficile. Les zones du cerveau qui ont pour mission d’aider à gérer nos émotions se développent graduellement, tout au long de l’enfance et de l’adolescence. Cela signifie que, durant sa croissance, l’enfant développe peu à peu les freins lui permettant de mieux contrôler ses émotions. En attendant la pleine maturité du cerveau, c’est l’adulte qui joue ce rôle!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Julia propose à son groupe de faire du bricolage, mais aujourd’hui, Jérémie (±4 ans) n’en a pas envie. Il préfère se mettre à l’écart pour trouver un jeu qui lui plaît davantage.
Mieux comprendre comment le jeu libre individuel influence le sentiment de confiance et l’autonomie des enfants.
Dis-moi...
Accepter qu’un enfant se retire pour jouer librement n’est pas un problème. En prenant l’initiative de quitter le groupe pour aller se costumer, Jérémie se sent plus en contrôle, ce qui lui permet de développer sa confiance en lui. Dans une telle situation, l’absence de règles encourage la créativité du petit Jérémie, lui permettant d’essayer toutes sortes de costumes. Le jeu libre amène également l’enfant à faire des choix par lui-même, renforçant ainsi son autonomie. Il apprend tout autant à son rythme et à sa manière en plus de passer un bon moment.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : sous le regard de leur éducatrice, des enfants jouent avec entrain dans un module de jeu. Dans l’intensité de l’action, il y a de nombreux contacts physiques et de la bousculade.
Mieux comprendre l’utilité de la chamaillerie dans le développement social et affectif des jeunes enfants.
Dis-moi...
Les jeux de bataille et de chamaille sont une source de plaisir tant pour les filles que les garçons. C’est aussi une occasion pour eux d’apprendre à mesurer et à contrôler leur force. Mais, pour l’adulte, il n’est pas toujours évident de faire la différence entre le jeu de bataille et la bagarre. Dans un jeu de bataille ou de chamaille, tous les enfants rient et sourient parce qu’ils ont du plaisir. Dans une bagarre, un des enfants perd le contrôle de ses émotions et de ses gestes. La colère prend le dessus. Un des enfants domine.
Les jeux de bataille ou de chamaille mènent rarement vers la bagarre. Ils permettent à l’enfant d’apprendre à contrôler son impulsivité pour ne pas blesser l’autre. L’adulte peut donc laisser les enfants se chamailler ensemble tant que tout cela se fait dans le plaisir.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Intéressée par le hochet, Selma (± 12 mois) l’agrippe et le prend des mains de Mamanbayan (±16 mois) sans aucune considération pour le désir de l’autre d’avoir le jouet.
Mieux comprendre comment les tout-petits deviennent sensibles à ce que vivent les autres enfants.
Dis-moi...
Le très jeune enfant ne peut pas comprendre que ses actions ont des conséquences, positives ou négatives, sur les autres. Il est donc normal qu’il prenne le jouet des mains d’un autre ou fasse tomber sa construction sans aucun remords. Jusqu’à 2-3 ans, l’enfant a des interactions simples avec les autres enfants. Grâce à la maturation du cerveau, au développement du langage et aux interventions soutenues des adultes, l’enfant prend conscience que les autres existent en tant qu’individu, avec leurs propres émotions et leurs propres désirs. L’enfant peut alors interagir avec eux en tenant compte de ce qu’ils ressentent.
Ce n’est pas naturel pour un très jeune enfant d’être sensible à ce que vivent les autres, mais grâce aux interventions répétées et chaleureuses des adultes qui l’entourent, il apprendra à aider, partager et réconforter.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Julie présente une marionnette aux enfants de son groupe. Annabelle (±4 ans) exprime maladroitement son désir d’avoir le jouet. L’éducatrice l’aide à formuler sa demande. Romy accepte de prêter le jouet à Annabelle une fois qu’elle aura terminé. Pourtant Romy ne lui prête pas le jouet tel que convenu. Annabelle aimerait s’emparer de la marionnette, mais elle s’efforce de retenir sa réaction.
Mieux comprendre la difficulté qu’ont les enfants à attendre leur tour.
Dis-moi...
La capacité d’un enfant à contrôler ses envies, ses émotions et ses réactions n’est pas innée. Elle se développe tout au long de l’enfance, favorisant des relations harmonieuses avec les autres. Vers l’âge de 6 mois, il est normal que l’enfant développe des comportements tels que mordre, taper, pousser et donner des coups de pieds. Ces agissements, qui traduisent un manque de contrôle, connaissent une hausse progressive jusqu’à l’âge de 2 ans. Ils diminueront ensuite, grâce à la maturation du cerveau, au développement du langage et aux interventions soutenues des adultes qui permettent aux enfants de développer leur capacité à freiner volontairement leurs réactions.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Ilian (±2 ans) construit un train avec ses blocs. Voyant que Laura (±20 mois) s’amuse avec sa construction, Ilian accourt pour la récupérer. Chacun manifeste son désir d’avoir les blocs pour lui tout seul.
Mieux comprendre pourquoi les tout-petits ont de la difficulté à partager.
Dis-moi...
Avant l’âge de 3 ans, l’enfant est centré sur lui-même. Il a l’impression que les personnes et les objets qui l’entourent ne sont là que pour lui. Il ne comprend pas encore que l’autre existe avec ses propres émotions et ses propres désirs. C’est pourquoi cela crée parfois des conflits.
Les jeunes enfants ont peu de mots pour exprimer ce qu’ils veulent et leur cerveau n’est pas encore assez mature pour qu’ils puissent contrôler leurs impulsions. Grâce à la maturation du cerveau, au développement du langage et aux interventions soutenues des adultes, ils apprendront à partager tout en jouant.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Inaya (±12 mois) fréquente le service de garde depuis peu de temps. Elle trouve encore difficile de se séparer de sa maman. Lorsqu’elle agrippe sa doudou et tète sa suce, Inaya trouve du réconfort et ses pleurs diminuent doucement.
Mieux comprendre pourquoi certains enfants sont si attachés à un objet, comme une doudou, une suce ou un ourson en peluche.
Dis-moi...
Devant une nouvelle situation ou une nouvelle personne, certains enfants ressentent de l’insécurité. La doudou, la suce ou l’ourson, appelés objets transitionnels, rassurent l’enfant et deviennent un point de repère qui lui rappelle ses parents et leur univers réconfortant.
Au fur et à mesure que l’enfant aura plus de mots pour exprimer sa peine et qu’il se sentira plus sûr de lui, il délaissera peu à peu sa doudou. Dans certaines situations, telles qu’un déménagement ou l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille, l’enfant peut ressentir le besoin de la retrouver. Lorsque l’enfant s’accroche à sa doudou ou autres objets transitionnels, même s’il ne pleure pas, cela peut être un bon indice qu’il a besoin d’être rassuré.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Auxence (±3 ½ ans) aime beaucoup jouer avec son papa. Depuis quelques semaines, sa petite sœur Léance (±3mois) est invitée à se joindre à leurs jeux.
Mieux comprendre les bienfaits d’intégrer un tout-petit aux jeux des enfants plus grands.
Dis-moi...
En jouant ensemble dès leur plus jeune âge, les frères et sœurs apprennent à se connaître et à tisser des liens qui influencent déjà leur relation future. Même s’il est bon d’encourager les moments de jeux entre frère et sœur, il est important de ne pas forcer les choses.
Pour un enfant plus vieux, jouer avec sa petite sœur ou son petit frère lui permet de mieux comprendre le point de vue des autres et leurs émotions. Ce qui est aussi profitable dans la relation qu’il établira avec ses amis. Pour l’enfant plus jeune, être au cœur de l’activité est une occasion privilégiée de découvrir le monde qui l’entoure et d’être en relation avec les membres de sa famille. En jouant ensemble, chacun y trouve son compte, à sa façon.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Charlie (4 ans) et sa petite sœur explorent le jardin familial.
Mieux comprendre comment se développe le goût pour des aliments variés chez les jeunes enfants.
Dis-moi...
Les jeunes enfants découvrent et apprécient de nouveaux aliments à l’aide de leurs cinq sens. Avant la naissance, l’enfant perçoit déjà les saveurs et les arômes des aliments consommés à travers le liquide amniotique. Une fois l'enfant né, l’allaitement a également un effet positif sur le développement du goût, puisque le goût du lait maternel varie selon le régime alimentaire. En vieillissant, les enfants diversifient leur alimentation. Ils entrent en contact avec de nouvelles textures et de nouvelles saveurs. Les enfants goûtent plus naturellement un aliment qu’ils ont eux-mêmes cueilli ou cuisiné. Il faut du temps et plusieurs essais pour que les enfants apprécient vraiment les nouveaux aliments. L’adulte est un modèle essentiel pour l’enfant dans sa découverte des plaisirs de la nourriture.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : C’est l’heure de la collation pour le groupe de Sylvie. Georges mange une banane. Il redemande des bananes plus d’une fois à son éducatrice.
Mieux comprendre comment l’adulte peut amener les jeunes enfants à reconnaître leurs signaux de faim et de satiété.
Dis-moi...
Dès leur plus jeune âge, les enfants ressentent les signaux de faim et de satiété qui leur permettent de contrôler leur appétit. L’hormone qui stimule la faim diminue au fur et à mesure que l’estomac se remplit. C’est alors que l’hormone de satiété envoie des signaux au cerveau afin d’indiquer que ses besoins sont comblés.
Le rôle de l’adulte et de rester à l’affût et de respecter les signaux de faim et de satiété que seul l’enfant peut ressentir. Aider l’enfant à reconnaître ces signaux favorise chez lui le développement d’une relation saine avec la nourriture.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Hélène est enceinte. Avec son amie, elles choisissent des fruits et légumes dans un marché.
Mieux comprendre comment contribuer à la bonne santé de son enfant pendant la grossesse.
Dis-moi...
Bien manger est un facteur déterminant pour la santé du bébé et pour celle de la maman. Une alimentation saine et équilibrée permettra au cerveau du bébé de bien se développer et ses chances de naître à terme avec un poids normal seront augmentées. Pour la future maman, bien manger lui permet de ressentir plus d’énergie. Au même titre que l’alimentation, la gestion du stress joue un rôle important. Un niveau de stress plus élevé que d’habitude peut influencer la santé et le développement du bébé. Lors d’un moment de stress très intense, certaines hormones sont sécrétées. Le placenta, qui sert habituellement de barrière pour protéger le bébé contre des substances nuisibles, peut laisser passer ces hormones qui affecteront le bébé. Trop de stress peut avoir comme conséquences un faible poids à la naissance, une naissance prématurée, ainsi que des impacts sur le développement du bébé. Pour la future mère, prendre soin de son bébé pendant la grossesse commence par prendre soin d’elle-même.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : les enfants du groupe de Raphael (multiâge) jouent dans la forêt à proximité du service de garde.
Mieux comprendre les bienfaits de jouer dehors sur le développement de l’enfant.
Dis-moi...
Les jeux extérieurs favorisent la découverte et la connexion avec la nature. Sortir au grand air encourage l’enfant à mieux comprendre l’environnement qui l’entoure, à bouger davantage et plus longtemps. Explorer le terrain, dans un milieu naturel comme un sentier en forêt, permet aux enfants de dépenser plus d‘énergie et de tester leurs limites. Les jeux extérieurs encouragent la prise de risque et, du même coup, améliorent leurs habiletés motrices et leur capacité à prendre des décisions.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : des éducatrices en service de garde proposent aux enfants des collations saines et un environnement extérieur favorisant les jeux libres et actifs.
Mieux comprendre le rôle de l’adulte dans le développement de saines habitudes de vie chez les tout-petits.
Dis-moi...
Dès la naissance, l’adoption de saines habitudes de vie influence le bon développement et la santé de l’enfant. Une saine alimentation se développe souvent avec le plaisir de manger. Jouer activement en bas âge encourage l’enfant à rester actif une fois adulte. Plus ces habitudes sont acquises jeune, plus leurs effets sont bénéfiques à long terme.
Le rôle de l’adulte est essentiel dans ce développement et celui-ci peut favoriser de saines habitudes de vie de façon assez simple. Par leur attitude, leurs paroles et leurs gestes, les adultes influencent l’acquisition des saines habitudes de vie. Avoir du plaisir à bien manger et jouer activement donne envie de revivre l’expérience. Encouragés et soutenus par les adultes qui les entourent, les enfants développent ainsi de saines habitudes de vie!
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Jackson (± 4 ½ ans) joue au docteur avec son petit frère. Aidé d’Amina, il pose un brassard sur son bras, et il s’assure que les attaches soient bien alignées. Plus tard, il refait la même opération, cette fois sur la jambe de son petit frère.
Mieux comprendre les bienfaits pour l’enfant d’exercer de petits gestes de précision.
Dis-moi...
En manipulant de petits objets, l’enfant s’entraîne à contrôler et à coordonner ses mouvements, mais aussi à exercer ses yeux à guider le mouvement de ses mains. Avant de devenir habile avec ses doigts, l’enfant développe d’abord le contrôle et la coordination des parties les plus près de son corps. Cette évolution s’observe entre autres lorsque l’enfant dessine. Au début, c’est l’épaule qui s’articule pour faire le mouvement. Par la suite, c’est le coude, puis le poignet. Finalement, ce sont essentiellement les doigts qui sont en action.
Plusieurs moments du quotidien sont de belles occasions pour l’enfant de faire les choses par lui-même et, du même coup, développer des habiletés qui contribuent à ce qu’il soit de plus en plus autonome.
Accompagner l’enfant :
Pour en savoir plus :
Situation : Placé au milieu de l’action, Lucas (±12 mois) est concentré à manipuler ses jouets préférés. Il recommence les mêmes actions, sans se fatiguer.
Mieux comprendre pourquoi les enfants aiment prendre et relâcher des objets à répétition.
Dis-moi...
Au cours des premières semaines de vie de bébé, c’est par réflexe que ses doigts se referment sur le hochet que l’adulte place dans sa main. Vers 4 mois, le tout-petit agrippe à pleine main l’objet qu’on lui présente, mais relâche sans contrôle. Lorsqu’il est plus vieux, l’enfant prend plaisir à saisir les objets en utilisant ses doigts comme des pinces, puis à les relâcher là où il le souhaite.
La répétition de ces mouvements permet à l’enfant d’améliorer le contrôle et la coordination de ses gestes et de perfectionner sa façon de prendre les choses. Cet exercice sera encore plus profitable à l’enfant s’il a la possibilité de prendre et manipuler des objets de formes, de tailles et de poids différents.
C’est en développant ses habiletés avec ces petits gestes que l’enfant pourra plus tard tenir un crayon pour faire des dessins et tracer avec aisance des chiffres et des lettres.
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Pour en savoir plus :
Situation : Au moment des repas, Mamanbayan (±16 mois) tient parfois sa cuillère avec sa main gauche, parfois avec sa main droite.
Mieux comprendre pourquoi les jeunes enfants utilisent-ils autant leur main droite que leur main gauche.
Dis-moi...
Certains enfants présentent rapidement une préférence à utiliser l’une des deux mains pour saisir ou montrer un objet, mais cette préférence ne se consolide qu’entre 4 ans et 6 ans. En bas âge, l’enfant se sert généralement de ses deux mains pour manipuler des objets.
Vers l’âge de 2 ans, avec la maturation du cerveau, l’expérimentation et la répétition des mouvements, la préférence pour une main commence à émerger. Mais, l’enfant continue à expérimenter la droite et la gauche, selon les activités proposées. C’est entre 4 ans et 6 ans qu’il démontre une préférence plus nette pour la gauche ou la droite. Avant cet âge, l’enfant ne peut donc pas réaliser des tâches avec précision.
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Pour en savoir plus :
Situation : Chez Amina, les enfants (multiâge) s’amusent à se déplacer à quatre pattes comme des bébés, à sauter comme des grenouilles et à marcher sur la pointe des pieds.
Mieux comprendre les avantages à se déplacer de différentes façons.
Dis-moi...
En explorant différents mouvements et différentes postures, les enfants exercent leur force, leur maintien, leur équilibre et leur coordination.
Le développement moteur de l’enfant se fait du haut du corps vers le bas : il contrôle d’abord sa tête, puis il commence à ramper grâce à ses bras. Du même coup, l’enfant apprend à se situer dans l’espace. Lorsqu’il contrôle mieux le haut de son corps, il réussit à se maintenir en position assise pour ensuite marcher à quatre pattes.
Au fur et à mesure que son tonus, son équilibre et sa coordination continuent de se développer, l’enfant peut se mettre debout pour ensuite marcher, courir et bouger librement. Un bon pas vers l’autonomie et la confiance en soi!
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Pour en savoir plus :
Situation : Pour les tout-petits, la routine du dodo revient tous les jours, que ce soit à la sieste ou au coucher du soir. Mais, comme pour les adultes, il est parfois difficile pour eux de se plonger dans le sommeil.
Mieux comprendre comment aider l’enfant à s’endormir.
Dis-moi...
Le sommeil est nécessaire pour le développement du cerveau, la croissance du corps et le renforcement du système immunitaire.
La glande pinéale, ou épiphyse, sécrète la mélatonine, que l’on appelle aussi l’hormone du sommeil. La mélatonine est produite en l’absence de lumière et a comme rôle principal de réguler le cycle du sommeil et de l’éveil.
L’adulte qui met en place une routine prévisible par l’enfant avant la sieste ou le coucher du soir l’aide à se sentir en sécurité et, du même coup, à s’endormir plus facilement.
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Pour en savoir plus :
Situation : Accompagné de sa maman, Auxence (±3 ½ ans) va brosser ses dents. Cette activité fait partie de sa routine quotidienne, tout comme se laver les mains avant de manger ou se débarbouiller avant d’aller dormir.
Mieux comprendre, au-delà de l’hygiène personnelle, quels sont les bienfaits pour un jeune enfant de se brosser les dents et de se laver les mains.
Dis-moi...
L’enfant tire plusieurs avantages à participer activement à ces différents soins qui apportent bien plus que le fait d’être propre.
Les différents mouvements que demandent les soins d’hygiène sont une excellente façon d’exercer ses habiletés motrices. En manipulant sa brosse à dents tout seul, l’enfant exerce la coordination de ses mouvements, sa dextérité et sa capacité à contrôler ses gestes.
La répétition et les routines clairement établies rassurent l’enfant, puisqu’il peut prévoir la suite des événements et se situer dans le temps. À travers ces différents rituels, il apprend à devenir autonome en prenant soin de lui-même. L’enfant a donc le plaisir et la fierté de faire les choses par lui-même, que ce soit dans le calme ou l’effervescence, selon l’humeur du moment.
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Pour en savoir plus :
Situation : Ce matin, Céline se pose à plat ventre face à Ryan (±7 mois). Elle tape doucement par terre pour susciter son intérêt et l’inciter à s’avancer vers elle.
Mieux comprendre les avantages de ramper pour un tout-petit.
Dis-moi...
Généralement, l’enfant commence à ramper entre 7 mois et 9 mois. Cela lui permet de se rapprocher par lui-même des gens et des objets qui l’intéressent. Son champ visuel s’élargit, ce qui lui donne une nouvelle perspective sur son environnement et stimule sa curiosité.
En prenant plaisir à ramper, l’enfant renforce son tonus, particulièrement celui des muscles du haut de son corps.
Lorsque l’enfant se déplace en rampant, le cervelet est en pleine action. Il reçoit et traite les informations sensorielles, pour ensuite envoyer les indications motrices nécessaires au maintien de l’équilibre et à la coordination des mouvements.
Quand l’enfant apprend à se tenir debout, à marcher et à faire du vélo, le cervelet se développe, ce qui lui permet de mieux contrôler ses mouvements.
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Pour en savoir plus :
Situation : Ce matin, Alexie (±2 ans) se prépare pour aller jouer dehors. Elle s’installe confortablement pour enfiler ses sandales.
Mieux comprendre les bienfaits de laisser l’enfant s’habiller seul.
Dis-moi...
Ces petits gestes du quotidien peuvent sembler banals pour les adultes, mais représentent de beaux défis pour les tout-petits. Lorsqu’il s’habille seul, l’enfant exerce le contrôle de ses mouvements, sa dextérité et la coordination entre ce qu’il manipule et ce qu’il voit. Il peut se concentrer sur la tâche et persévérer malgré les difficultés.
Laisser un enfant mettre lui-même ses chaussures et ses vêtements prend plus de temps. Mais, cela lui permet d’accroître ses habiletés et son autonomie, ce qui lui donne confiance en lui.
L’enfant gagne à s’habiller seul. C’est une occasion de se développer, en plus d’être fier de ce qu’il peut accomplir. L’important n’est pas le résultat, mais plutôt l’expérience vécue par l’enfant!
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Pour en savoir plus :
Situation : Sarah (±14 mois) est contrariée et pleure.
Mieux comprendre le rôle des pleurs dans le développement des jeunes enfants et l’importance de la qualité des réponses de l’adulte à ces pleurs.
Dis-moi...
Les bébés et les jeunes enfants pleurent habituellement pour des raisons précises. Cependant, il est parfois difficile pour un adulte d’en interpréter le sens. Les pleurs des jeunes enfants sont donc souvent source de stress et de préoccupations pour les adultes qui les entourent.
Les pleurs jouent un rôle important dans le développement normal, car ils représentent le moyen de communication privilégié par les jeunes enfants et ils contribuent, par la qualité des réponses de l’adulte, au développement du lien de confiance nécessaire à leur développement optimal.
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Pour en savoir plus :
Situation : En ce début de journée, la mère d’Alexie (±3 mois) l’approche doucement. Elle lui sourit et le caresse délicatement.
Mieux comprendre les effets des petits gestes du quotidien sur la création d’un lien de confiance et de sécurité entre l’enfant et son parent.
Dis-moi...
Le lien de confiance qui se développe entre un enfant et ses proches influencera la façon dont il découvrira le monde et tissera ses relations futures.
Il est possible d’illustrer le lien de confiance entre le parent et l’enfant par l’image d’un fil. Plus il est tissé serré, plus il peut s’allonger sans danger de rupture, permettant à l’enfant de prendre de la distance et d’explorer le monde en toute confiance.
Les liens entre l’enfant et ses proches évolueront tout au long de son enfance et de son adolescence. Grâce à ceux-ci, il aura envie de créer des liens avec les autres enfants et adultes de son entourage. Grâce à ce sentiment de confiance, l’enfant pourra développer son plein potentiel et avoir toute l’assurance nécessaire pour vivre de nouvelles expériences et nouer ses premières amitiés.
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Pour en savoir plus :
Situation : Comme beaucoup d’enfants, Madeleine (±4 ½ ans) est attirée par les images des ordinateurs, des tablettes, des téléphones intelligents et des téléviseurs.
Mieux comprendre la place que l’on doit laisser aux écrans dans la vie des enfants.
Dis-moi...
La qualité du temps passé devant un écran est influencée autant par le choix du contenu que par les interactions possibles avec l’adulte et la durée elle-même de l’activité.
Les adultes, sans l’interdire, peuvent limiter le plus possible le temps d’utilisation des écrans par les enfants afin de favoriser les jeux actifs et les interactions. Manipuler, construire, placoter, courir et jouer dans le sable. C’est principalement dans l’action que le tout-petit découvre et comprend son environnement. Placé seul devant un écran, l’enfant devient plus passif. Son champ d’exploration se rétrécit et les interactions avec son entourage sont limitées. Le temps passé devant un écran diminue donc le temps disponible pour jouer activement avec les autres.
L’utilisation d’un écran, lorsque bien encadrée dans le temps et dans le choix du contenu, peut devenir une belle occasion d’interagir avec son enfant.
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Pour en savoir plus :
Situation : Placés l’un en face de l’autre, Amina et Jackson (±4 ½ ans) jouent avec une poupée et explorent les différents sons qu’elle produit. Plus tard, Amina n’hésite pas à enfiler d’énormes lunettes et à se mettre à genoux pour se joindre au jeu des enfants.
Mieux comprendre les bienfaits de se mettre à la hauteur des enfants.
Dis-moi...
Lorsqu’on se baisse au niveau de l’enfant, on démontre un réel intérêt pour ce qu’il fait, ce qu’il dit et ce qu’il vit. On jette également les bases d’une relation qui respecte le point de vue de l’enfant, que ce soit au moment des jeux, des repas ou du coucher.
L’enfant se sent reconnu et apprécié lorsqu’un adulte se place à son niveau. Il se sent considéré comme un individu à part entière. Cette attitude de l’adulte envers l’enfant contribue à tisser un lien affectif sécurisant qui aura une influence positive sur ses relations avec les autres.
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Pour en savoir plus :
Situation : Sylvie tente de comprendre ce que veut lui dire Léance (±3 mois) lorsqu’elle grimace, pleure ou se tortille. Ce n’est pas toujours facile pour elle de trouver ce qui dérange son bébé.
Mieux comprendre la difficulté pour les parents de décoder les signaux envoyés par leur bébé.
Dis-moi...
Les parents doivent se donner du temps pour apprivoiser et mieux connaître leur bébé, parce que chaque enfant est unique, possède son propre tempérament et se manifeste différemment.
Les recherches démontrent que, dans l’ensemble des cultures, les pleurs d’un nouveau-né activent des régions spécifiques du cerveau de la mère. Les régions activées sont celles liées aux soins, aux mouvements et à la parole. La mère semble donc programmée biologiquement pour réagir aux pleurs de son enfant, comme deux émetteurs-récepteurs réglés sur le même canal. Reste maintenant à interpréter ces signaux envoyés par l’enfant.
En cherchant à comprendre ce que veut son bébé, le parent apprend à le connaître, tout comme le bébé apprend à connaître son parent.
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Situation : Aujourd’hui, Bastien (±4ans) et ses amis ont le plaisir de préparer eux-mêmes leur repas. Amina a mis à leur disposition différents ingrédients pour garnir leur pizza et elle leur donne le temps de la créer à leur façon.
Mieux comprendre les bienfaits de faire participer les enfants à la préparation des repas.
Dis-moi...
En plus de se familiariser avec les aliments en les manipulant directement, les enfants peuvent mettre à profit leur créativité. Par exemple, lors de la préparation d’une pizza maison, plonger la cuillère dans la sauce pour l’étendre sur la pâte à pizza, choisir les morceaux de poulet, saisir le fromage à pleine main sont autant d’actions qui permettent à l’enfant d’exercer le contrôle et la coordination de ses mouvements.
L’enfant qui peut choisir les ingrédients et décider des quantités augmente son sentiment de compétence et sa confiance en lui. C’est une belle occasion pour lui de manifester sa créativité et son autonomie. Et ce n’est pas qu’au moment de cuisiner les plats que l’enfant peut collaborer à la préparation du repas. Il peut aussi collaborer au choix d’une recette et participer à l’achat des ingrédients.
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Situation : C’est l’heure de la collation. Nicolas (± 15 mois) joue avec son gobelet et étale à pleine main l’eau qui a coulé sur la table.
Mieux comprendre l’intérêt de laisser les enfants jouer avec la nourriture.
Dis-moi...
Découvrir de nouveaux aliments et apprendre à les aimer passe par le goût, mais également par la vue et le toucher. Plusieurs enfants s’amusent à empiler ou à soulever les aliments comme on soulève une fusée. Ces manipulations leur permettent non seulement de se familiariser avec cet aliment, mais aussi d’exercer leur capacité à saisir de petites choses, à contrôler leurs gestes et à améliorer leur coordination. Ils peuvent aussi découvrir leur texture et certaines autres caractéristiques plus spécifiques à un aliment.
Les poupons aiment particulièrement explorer leur nourriture et essaient peu à peu de se nourrir seuls avec leurs doigts, puis avec la cuillère. Les moments de repas et de collations deviennent donc pour l’enfant des moments de découverte et d’apprentissage, tout comme lorsqu’il joue à l’extérieur.
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Situation : Accompagné de sa maman, Gabriel (± 9 mois) vient au service de garde pour la première fois. Il doit apprivoiser son nouvel environnement, ainsi que Céline, sa nouvelle éducatrice.
Mieux comprendre comment aider un jeune enfant à tisser un lien significatif avec une nouvelle personne.
Dis-moi...
L’enfant développe d’abord un lien d’attachement avec ses parents. Quand arrive une nouvelle personne, il doit aussi l’apprivoiser pour créer des liens. Cette période d’apprivoisement peut être facilitée par plusieurs gestes simples : en restant avec l’enfant et en le gardant dans ses bras, la maman peut faciliter ce premier contact. La nouvelle personne peut s’intéresser à l’enfant en lui parlant et en jouant avec lui. Enfin, lorsque le parent développe un lien de confiance avec cette nouvelle personne cela aide l’enfant à créer un lien significatif avec elle.
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Situation : Sophia (±2 ½) arrive au service de garde. Elle étreint sa maman de toutes ses forces. Elle a de la difficulté à la quitter ce matin.
Mieux comprendre l’effet de la collaboration parent-éducatrice sur le bien-être des enfants.
Dis-moi...
Le matin, pour certains enfants, c’est tout un défi que de quitter leurs parents.
Un contact régulier et chaleureux entre les parents et le personnel éducateur permet de discuter de moyens et de stratégies pour assurer le bien-être de l’enfant. Dans cette situation, l’éducatrice reconnaît le défi de l’enfant et l’aide à se séparer de sa maman.
La collaboration entre le parent et l’éducatrice permet l’établissement d’un rituel rassurant qui permet à Sophia de relever ce défi.
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