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Barrières organisationnelles

Barrières organisationnelles


Qui est concerné? Les organismes et les institutions

Barrières relevant de la culture et du mode de gestion des organisations travaillant avec les familles.

 

Exemples

Impacts possibles

Une culture organisationnelle laissant peu ou pas de place aux échanges en équipe.

Ex. : Aucun temps accordé aux réunions d’équipe.

Ex.: Peu ou pas de moments prévus pour creuser des études de cas.

 

  • Un manque de ressources pour adapter les interventions.
  • Un manque de soutien moral et d’espace pour exposer les problématiques vécues des familles.
  • De la détresse et de l’épuisement chez les intervenants.
  • Qualité de l’intervention compromise, ce qui pourrait nuire ou aggraver la situation initiale des familles rencontrées.

 

«Tous les mardis après-midi, on se réunit en équipe interdisciplinaire pour discuter des situations vécues par les femmes et leur famille. C'est très précieux de porter leurs histoires à plusieurs, d'avoir des approches multiples sur les solutions et le soutien que l'on peut leur offrir. Au-delà de l'aspect professionnel, nous  avons un espace d'accueil qui nous permet de porter ensemble les histoires plus difficiles.»

Rocio, sage-femme à la Maison Bleue de Saint-Michel

Exemples

Impacts possibles

Mode de gestion  qui va à l’encontre d’un travail de qualité auprès des familles.

Ex. : Gestion de la performance.

 

  • Intervenants sous pression pour rencontrer le plus de familles possibles.
  • Peu de possibilité pour l’intervenant de questionner sa pratique pour l’améliorer.
  • Grandes difficultés à établir un lien de confiance avec les familles.
  • Peu de marge de manœuvre pour modifier les actions en place afin qu’elles soient plus efficaces.
  • Les intervenants doivent absolument agir dans les limites des cadres proposés par un programme, sans souplesse de la part des gestionnaires pour tenter des approches nouvelles.

« Au niveau des retombées, nous avons rapidement perçu que le savoir d’expérience des parents ne pesait guère face aux dispositifs déjà en place, qui reposent sur des données se rapportant à des groupes à risque plutôt qu’à des groupes de parents ancrés dans un environnement et une culture locale uniques. En fait, les décideurs ne souhaitaient pas s’engager dans une avenue qui approfondirait une piste collective et partenariale de prise en compte de la réalité locale des groupes de parents, de leurs perceptions des relations plus constructives avec les intervenants, et des besoins collectifs identifiés par les familles. »

René, J. F., Laurin, I., & Dallaire, N. (2009).
Faire émerger le savoir d’expérience de parents pauvres:
forces et limites d’une recherche participative 
Recherches qualitatives, 28 (3), p.57

« Il faudrait que les intervenants et les équipes qui travaillent auprès des familles] puissent disposer de temps, pour prendre du recul et poser un regard réflexif sur leur pratique avec leurs collègues de travail. De prendre le temps aussi pour développer cette fameuse "alliance thérapeutique" avec les parents sans pression organisationnelle, sans quotas, ou chiffres à produire, pour avoir l'occasion de faire preuve d'un peu plus d'humanité. »

Témoignage tiré de la journée thématique
Créer une relation de confiance parents-intervenant,
la clé pour soutenir les familles en contexte de défavorisation 
JASP 2018

Exemples

Impacts possibles

Une capacité déficiente à travailler avec les autres organisations de la communauté.

Ex. : Un réflexe corporatiste de certaines organisations: «On garde nos familles chez nous».

 

 

 

Ex. : Un manque de communication entre les services et les organismes.

 

Ex. : Une méconnaissance par les organisations des autres services disponibles sur le territoire.

 

 

 

Ex. : Un manque de reconnaissance interréseaux.

 

  • Le pouvoir d’agir des familles pour améliorer leur trajectoire de vie est affecté en raison d’une certaine compétitivité entre les organismes.
  • Une absence d’un véritable partenariat avec les autres organisations de la communauté.
  • Une mobilisation faible autour d’une vision commune en faveur des familles.

 

  • Les familles ne reçoivent pas le bon service au bon moment en raison du manque de collaboration entre les organisations.

 

 

  • Un manque de cohérence dans l’offre de services aux familles.
  • Un dédoublement de services.
  • Une offre de certains services par des organismes dont ce n’est pas la mission ou l’expertise.

 

  • La non-reconnaissance de l’expertise de certains réseaux ou types d’organisations.
  • Une impossibilité de profiter de différentes expertises et expériences.
  • Une absence de regards croisés qui assurent une meilleure lecture de la situation des familles.