Qui est concerné? Le gouvernement
Barrières relevant de l’organisation des différents systèmes sociaux, des services publics et privés, des politiques, lois et cadres qui sont en vigueur dans la société dans laquelle évolue l’individu.
Le choix des programmes sociaux mis de l’avant et des conditions de participation.
Ex. : des critères d’admissibilité serrés pour des programmes spécifiques.
Ex. : une thématique prédéterminée pour un programme, des quotas de participants et du financement lié au nombre de participants.
Ex. : des critères d’admissibilité qui stigmatisent (faible revenu, faible scolarité, monoparentalité, jeune mère, etc.).
Un manque de professionnels et de spécialistes dans le réseau de la santé.
Ex. : les longues listes d’attente pour obtenir des services.
« Mais c’est la thématique de l’abus sexuel qui a fait surface au début du processus de groupe. Ainsi, durant la deuxième rencontre, une mère demande aux animatrices si elle peut parler au groupe de l’abus sexuel dont sa fille aurait été victime dans les jours précédents la rencontre. Une telle parole a alors trouvé un écho auprès d’un autre parent qui a vécu des événements semblables. Il a été en mesure de nommer l’impuissance que l’on ressent lorsque l’on demande de l’aide et que l’on n’en reçoit pas : « quand une affaire comme ça arrive, on se sent bien démunis. C’est le free for all dans le cerveau d’un parent quand une histoire d’abus arrive ». Cela amena le groupe à discuter et à critiquer le manque de ressources offertes aux parents confrontés à ce genre de situation. »
René, J. F., Laurin, I., & Dallaire, N. (2009).
Faire émerger le savoir d’expérience de parents pauvres:
forces et limites d’une recherche participative.
Recherches qualitatives, 28 (3), p.49
Des procédures administratives, des plateformes web et des systèmes informatiques gouvernementaux non adaptés aux différents profils de citoyens.
Ex.: une complexité pour des demandes officielles (certificat de naissance ou autre).
Ex. : une architecture web complexe à comprendre.
Des mésententes politiques entre différents ordres de gouvernement.
Ex. : des enfants issus des Premières Nations ne reçoivent pas les soins de santé, les services sociaux et d’éducation requis puisque les gouvernements fédéral et provinciaux n’arrivent pas à déterminer qui doit payer les frais encourus (conflit de compétence).
Des parents s’épuisent dans la recherche de solutions.
Le bien-être et le développement des enfants issus des Premières Nations peuvent être sérieusement compromis. C’est dans ces circonstances qu’un enfant handicapé cris s’est retrouvé au milieu d’un conflit de compétence. Il n’a pas reçu les soins en résidence recommandés dont il avait besoin et est demeuré à l’hôpital jusqu’à son décès, à 5 ans. À la suite de cet événement, le principe de Jordan a été adopté afin d’établir une règle de droit pour faire en sorte que l’intérêt de l’enfant ait priorité pour recevoir des services publics requis.
Nibisha Sioui, wendat et membre de la Nation anishinabe, psychologue clinicienne et communautaire,, parle du principe de Jordan.