Parmi les enfants qui entrent en maternelle à 5 ans, 25% présentent une vulnérabilité pour au moins un domaine de développement. Le calcul est donc simple: dans une classe de 20 élèves de maternelle, cinq enfants risquent de voir leur réussite éducative compromise parce que les efforts n'auront pas été déployés avant cette transition majeure dans leur vie.
Quand cette vulnérabilité touche spécifiquement la communication et le langage, ce sont alors deux enfants de cette même classe qui auront plus de difficultés que les autres à réaliser leurs apprentissages scolaires, qui seront plus susceptibles de développer une faible estime d'eux-mêmes ou des comportements sociaux inadéquats. Ce sont des enfants pour qui l'école sera tout sauf attractive, avec le risque de ne pas acquérir les habiletés nécessaires pour occuper ensuite une place légitime dans la société.
Et cette histoire gâchée avec l'éducation se transmettra dans la famille que ces enfants bâtiront dans le futur. Au Québec, en juillet 2017, cela représente 53 162 enfants et leurs familles qui sont directement touchés par les difficultés dans le développement de la communication et du langage des tout-petits.»