Générations Plus

Situation initiale

Les consultations publiques ayant eu lieu en vue du renouvellement du Plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale en 2010 ont permis aux acteurs de l’Abitibi-Témiscamingue de se mobiliser autour de la question de la pauvreté et du développement social.

Les travaux de l’Alliance solidarité ont donné lieu à la création d’un comité de travail portant sur la « Pauvreté intergénérationnelle » appuyant ses orientations sur la statistique suivante : parmi les jeunes de moins de 25 ans admis à l’aide financière de derniers recours, près de 7 jeunes sur 10 proviennent eux-mêmes de familles prestataires[1]. Ce constat a donné lieu au déploiement de la Stratégie Générations dans les centres locaux d’emploi de la région. En janvier 2013, le comité régional Pauvreté intergénérationnelle s’est doté d’un plan d’action et le projet Générations Plus en faisait partie.

Les travaux du comité de pilotage pour définir le projet ont été orientés en fonctions des constats suivants :

• La grande méfiance des familles à l’égard des services rend le recrutement et l’intervention difficile;
• Les réticences des familles au partage d’information entre intervenants rendent plus difficile l’obtention du soutien clinique;
• La disponibilité des partenaires dans le contexte intersectoriel est essentielle, mais demeure toutefois complexe.

[1] MESS, Direction de la statistique et de l’information de gestion, novembre 2010.

Ce qui a changé

Localement et de façon collective, les partenaires ont adapté leur approche d’intervention pour créer le lien de confiance permettant ainsi d’apporter une aide concrète et personnalisée favorisant le cheminement des familles.

De plus, les familles participantes ont permis qu’un intervenant entre dans leur vie, ce qui représente une ouverture nouvelle et permet l’accès à des services répondant à leurs besoins. La mobilisation et l’engagement des familles a donc été accrue car à la fin du projet, plusieurs familles participaient activement aux rencontres et acceptaient d’aller vers d’autres ressources malgré les peurs qui les habitaient.

À l’issu de ce projet, nous sommes en mesure d’affirmer que la majorité des familles ont posé des actions pour améliorer leurs conditions de vie. Bien que tout ne soit pas réglé, la participation des familles à Générations Plus a permis des changements certains, surtout au niveau de la réduction de la détresse et de la reconstruction de liens sociaux.