Agir ensemble se fait à plusieurs et dans l’action. Différentes personnes et organisations, qui au départ se connaissent peu ou pas, se rassemblent autour d’une même cause, d’une même vision pour résoudre des problématiques sociales d’une grande complexité.
Bien se comprendre et se faire confiance requiert beaucoup de temps. Dans cette ère où règne l’instantané, cet aspect est difficile à concilier avec la réalité.
Des milliers de personnes travaillent auprès des tout-petits au Québec. Parmi elles, les intervenants doivent s’attarder à établir des liens solides avec les familles qu’ils rencontrent. Ce temps est essentiel, particulièrement avec les familles vivant en contexte de défavorisation.
Dans le même esprit, les organisations qui unissent leurs forces autour de ces familles et des jeunes enfants dans une communauté doivent être prêtes à investir du temps pour apprendre à travailler ensemble dans l’action, à partager le pouvoir et à établir la confiance.
Source: Traduction libre, Feltman, C. The Thin Book of Trust, 2008, p. 14.
Source: Traduction libre, The Speed of Trust, p. 127.
Le facteur humain est un incontournable pour l’organisation d’un groupe mobilisé, dont l’action est efficace et bien structurée, qui évolue dans un climat de confiance. Cette dernière est par contre une denrée fragile qui mérite tous les soins.
Les histoires se multiplient sur les individus qui ont contribué à faire avancer un dossier, débloquer une situation stagnante, assouplir les règles de son organisation au profit de l’action collective.
Il est possible de rencontrer des personnalités difficiles sur les différentes concertations. Elles peuvent contribuer à créer et même alimenter des conflits, bloquer des processus, faire preuve de mauvaise foi ou orienter leur action en fonction de leurs propres intérêts.
Pour aller au-delà de son propre champ d’action et passer à la collaboration puis à l’action collective, des mois voire des années peuvent être nécessaires pour que se créent des relations saines entre les différents acteurs impliqués. Il faut bien préserver ces relations puisque un seul événement peut venir miner tout ce travail.
Avoir de l’empathie pour le partenaire qui nous fait face et tenter de comprendre le contexte dans lequel il évolue s’avère une bonne base pour nouer des liens sincères et solides.
Le sabotage est un outil d'animation pour se donner des critères pour une rencontre réussie.
Weaver, L. Rivalité, confiance, cocréation et impact collectif, 2017 (traduit par Avenir d'enfants avec la permission de l'auteure).
Weaver, L. Turf, Trust, Co-Creation and Collective Impact, 2017.