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Le travail de proximité

Les familles vivant en contexte de défavorisation sont parfois sans réseau social fort, isolées et à l’écart des services habituels, et plus difficilement joignables. Elles peuvent vivre de nombreux stress liés à leur condition socioéconomique (habitation, emploi, insécurité alimentaire, etc.). Afin de joindre ces familles, le travail de proximité s’est déployé dans de nombreuses communautés.

Le travail de proximité auprès des familles vivant en contexte de défavorisation est une pratique d’accompagnement qui consiste notamment à :

  • mettre en place diverses stratégies de démarchage afin de les joindre;
  • créer un lien de confiance avec elles;
  • diffuser de l’information en fonction des besoins identifiés;
  • les diriger vers les services appropriés à leur situation ou à leurs besoins; ou les mettre en lien avec les intervenants et les organismes de la communauté ou avec d’autres réseaux de soutien et d’entraide;
  • soutenir le renforcement de leur capacité d’agir;
  • faire de la prévention et de la promotion de santé;
  • contribuer au développement de liens de collaboration entre les organisations;
  • ultimement, amener les familles à trouver elles-mêmes des réponses à leurs besoins dans leur communauté.

Le travail de proximité vise à dresser un pont entre les familles et les services ou, mieux, à rapprocher les services des familles. Cela exige inévitablement d’apporter des ajustements dans l'offre de services et dans les pratiques des organismes de la communauté.

 

Les pièges à éviter en lien avec le travail de proximité

  • Attribuer au travailleur de proximité des fonctions qui ne sont pas les siennes. Le travailleur de proximité n’est pas :
    • un animateur;
    • un spécialiste du développement des enfants (par exemple un intervenant en langage, etc.);
    • un intervenant psychosocial qui assure un suivi individualisé au même titre qu’un psychologue, un psychoéducateur ou un travailleur social.
  • Chercher à recruter des familles pour combler ses besoins en tant qu’organisme (augmenter le taux de participation à ses activités, besoin de bénévoles pour organiser des activités, etc.).
  • Chercher à joindre des familles uniquement pour leur faire la promotion de ses activités.
  • Chercher à joindre des familles sans être en mesure de répondre à leurs besoins une fois le lien établi.
  • Ne pas avoir adapté ses services aux besoins vécus par les familles ciblées.
  • Vouloir susciter trop rapidement une participation citoyenne des familles nouvellement jointes ou l’implication de celles-ci dans les activités de l’organisme.

Les lieux à privilégier dans le cadre du travail de proximité auprès des familles

La spécificité du travail de proximité est d’aller à la rencontre des familles qui ne fréquentent pas les organismes, les services et autres lieux susceptibles de l'être. Cela nécessite d’avoir une bonne connaissance des différentes réalités vécues par les familles vivant en contexte de défavorisation, mais aussi du territoire couvert. C’est en croisant les connaissances et les regards des intervenants issus d’une pluralité d’organismes qu’il est possible d’identifier les lieux propices à investir dans le cadre du travail de proximité.

Les actions menées par les partenaires en petite enfance montrent que les lieux suivants sont particulièrement propices pour rencontrer les familles en contexte de défavorisation :

  • Lieux publics (parcs, épiceries, rues, centres d’achats)
  • Banques alimentaires, friperies, etc.
  • Fêtes offertes dans la communauté
  • Dans ou autour des écoles et des services de garde
  • Quartiers avoisinant les HLM

L’important c’est de visiter une diversité de lieux et d’assurer dans chaque lieu une présence régulière et répétée. Ainsi, le travailleur de proximité deviendra connu et reconnu, ce qui favorisera la création de liens avec la clientèle ciblée et, surtout, l’établissement d’un lien de confiance.